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La Presse
04-08-2025
- Politics
- La Presse
Les démocrates bloquent la carte électorale souhaitée par Donald Trump
Un vote sur les nouvelles cartes électorales proposées était prévu lundi à la Chambre des représentants du Texas, mais il ne peut avoir lieu si les députés démocrates empêchent le quorum en se rendant dans un autre État, ce qui les met hors de portée des forces de l'ordre texanes. Les démocrates du Texas ont empêché lundi la Chambre des représentants de leur État d'avancer, du moins pour l'instant, avec une nouvelle carte électorale souhaitée par le président Donald Trump afin de consolider les perspectives des républicains aux élections de mi-mandat de 2026. Bill Barrow et Nadia Lathan Associated Press Après le départ de dizaines de démocrates de l'État, la Chambre, dominée par les républicains, n'a pas pu réunir le quorum de législateurs requis pour mener à bien ses travaux. Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a menacé de destituer certains membres de l'opposition. Les démocrates ont rétorqué que M. Abbott utilisait de la « fumée et des miroirs » pour affirmer une autorité juridique qu'il ne possède pas. La Chambre a lancé des mandats d'arrêt civils visant à contraindre les membres absents à revenir, mais on ignore encore si ces mandats pourront ou seront appliqués au-delà des frontières du Texas. Le président de la Chambre, le député Dustin Burrows, a exhorté les démocrates à revenir « accomplir leur devoir ». « Si vous continuez sur cette voie, il y aura des conséquences », a-t-il soutenu. La révolte démocrate et la menace de M. Abbott ont intensifié un conflit de plus en plus large autour des cartes électorales, qui a débuté au Texas, mais qui s'est étendu aux gouverneurs démocrates, qui ont évoqué la possibilité de redessiner précipitamment leur propre carte des États en représailles, même si leurs options sont limitées. PHOTO JACQUELYN MARTIN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott Ce conflit illustre également la vision agressive de Donald Trump du pouvoir présidentiel et son emprise sur le Parti républicain au niveau national, tout en mettant à l'épreuve l'équilibre des pouvoirs, établi de longue date, entre le gouvernement fédéral et les États. Au cœur de l'impasse croissante se trouve l'espoir de M. Trump d'ajouter cinq sièges supplémentaires au Congrès, favorables au Parti républicain, au Texas avant les élections de mi-mandat de 2026. Cela renforcerait les chances de son parti de conserver sa faible majorité à la Chambre des représentants, alors que les républicains n'y sont pas parvenus lors des élections de mi-mandat de 2018, sous la première présidence de M. Trump. Les républicains détiennent actuellement 25 des 38 sièges du Texas. Un enjeu national M. Abbott a essentiellement admis, lundi sur Fox News, l'existence d'un jeu de pouvoir partisan, soulignant que la Cour suprême des États-Unis n'avait jugé « rien d'illégal » à façonner les circonscriptions électorales à l'avantage d'un parti majoritaire. Il a même ouvertement reconnu qu'il s'agissait de « charcutage électoral » (du découpage électoral partisan) avant de se corriger en affirmant que le Texas est en train de « tracer des lignes ». À plus de 2800 kilomètres d'Austin, la gouverneure de l'État de New York, Kathy Hochul, s'est présentée aux côtés des démocrates du Texas et a fait valoir que leur cause devait être nationale. PHOTO JULIA DEMAREE NIKHINSON, ASSOCIATED PRESS La gouverneure démocrate de l'État de New York, Kathy Hochul « Nous ne tolérerons pas que notre démocratie soit volée lors d'un braquage moderne par une bande de cowboys hors-la-loi », a affirmé Mme Hochul lundi, entourée de plusieurs législateurs ayant quitté le Texas. Si les républicains sont prêts à réécrire les règles pour se donner un avantage, ils ne nous laissent pas le choix : nous devons faire de même. Il faut combattre le feu par le feu. Kathy Hochul, gouverneure de l'État de New York Un vote sur les cartes proposées était prévu lundi à la Chambre des représentants du Texas, mais il ne peut avoir lieu si les députés démocrates empêchent le quorum en se rendant dans un autre État, ce qui les met hors de portée des forces de l'ordre texanes. Pas de recours légal, selon une démocrate M. Abbott a insisté avant la session prévue sur le fait que les législateurs se sont « enfuis », en violation de leurs devoirs envers l'État. « Je pense qu'ils ont perdu leurs sièges à l'Assemblée législative de l'État parce qu'ils ne font pas le travail pour lequel ils ont été élus », a-t-il soutenu lors d'une entrevue sur les ondes de Fox News. Les démocrates ont déclaré qu'ils n'avaient aucune intention d'accéder aux demandes de retour du gouverneur. « Il n'a aucun recours légal », a affirmé la représentante du Texas Jolanda Jones, l'une des élues présentes à New York lundi. « Les assignations à comparaître du Texas ne fonctionnent pas à New York, il ne peut donc pas venir nous chercher. Les assignations à comparaître au Texas ne fonctionnent pas à Chicago […]. Il jette de la poudre aux yeux. » Le refus des législateurs texans de se présenter constitue une violation civile des règles législatives. Quant à sa menace de destituer les législateurs, M. Abbott a cité un avis juridique non contraignant émis par le procureur général républicain Ken Paxton, dans le cadre d'un conflit partisan sur le quorum en 2021. M. Paxton a suggéré qu'un tribunal pourrait déclarer un législateur déchu de ses fonctions. PHOTO ERIC GAY, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Le procureur général du Texas, Ken Paxton M. Paxton, candidat au Sénat, a écrit sur X que les démocrates qui « tentent de fuir comme des lâches devraient être retrouvés, arrêtés et ramenés au Capitole immédiatement ». Les blocages législatifs ne font souvent que retarder l'adoption d'un projet de loi, notamment en 2021, lorsque de nombreux démocrates de la Chambre des représentants du Texas ont quitté l'État pendant 38 jours pour protester contre les nouvelles restrictions de vote. À leur retour, les républicains ont tout de même adopté cette mesure. Les législateurs ne peuvent adopter de projets de loi à la Chambre des représentants du Texas, qui compte 150 membres, sans la présence d'au moins les deux tiers d'entre eux. Les démocrates détiennent 62 des sièges de cette chambre à majorité républicaine, et au moins 51 d'entre eux ont quitté l'État, a déclaré Josh Rush Nisenson, porte-parole du groupe démocrate de la Chambre des représentants.


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Les démocrates bloquent la nouvelle carte électorale souhaitée par Trump
Un vote sur les nouvelles cartes électorales proposées était prévu lundi à la Chambre des représentants du Texas, mais il ne peut avoir lieu si les députés démocrates empêchent le quorum en se rendant dans un autre État, ce qui les met hors de portée des forces de l'ordre texanes. Les démocrates du Texas ont empêché lundi la Chambre des représentants de leur État d'avancer, du moins pour l'instant, avec une nouvelle carte électorale souhaitée par le président Donald Trump afin de consolider les perspectives des républicains aux élections de mi-mandat de 2026. Bill Barrow et Nadia Lathan Associated Press Après le départ de dizaines de démocrates de l'État, la Chambre, dominée par les républicains, n'a pas pu réunir le quorum de législateurs requis pour mener à bien ses travaux. Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a menacé de destituer certains membres de l'opposition. Les démocrates ont rétorqué que M. Abbott utilisait de la « fumée et des miroirs » pour affirmer une autorité juridique qu'il ne possède pas. La Chambre a lancé des mandats d'arrêt civils visant à contraindre les membres absents à revenir, mais on ignore encore si ces mandats pourront ou seront appliqués au-delà des frontières du Texas. Le président de la Chambre, le député Dustin Burrows, a exhorté les démocrates à revenir « accomplir leur devoir ». « Si vous continuez sur cette voie, il y aura des conséquences », a-t-il soutenu. La révolte démocrate et la menace de M. Abbott ont intensifié un conflit de plus en plus large autour des cartes électorales, qui a débuté au Texas, mais qui s'est étendu aux gouverneurs démocrates, qui ont évoqué la possibilité de redessiner précipitamment leur propre carte des États en représailles, même si leurs options sont limitées. PHOTO JACQUELYN MARTIN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott Ce conflit illustre également la vision agressive de Donald Trump du pouvoir présidentiel et son emprise sur le Parti républicain au niveau national, tout en mettant à l'épreuve l'équilibre des pouvoirs, établi de longue date, entre le gouvernement fédéral et les États. Au cœur de l'impasse croissante se trouve l'espoir de M. Trump d'ajouter cinq sièges supplémentaires au Congrès, favorables au Parti républicain, au Texas avant les élections de mi-mandat de 2026. Cela renforcerait les chances de son parti de conserver sa faible majorité à la Chambre des représentants, alors que les républicains n'y sont pas parvenus lors des élections de mi-mandat de 2018, sous la première présidence de M. Trump. Les républicains détiennent actuellement 25 des 38 sièges du Texas. Un enjeu national M. Abbott a essentiellement admis, lundi sur Fox News, l'existence d'un jeu de pouvoir partisan, soulignant que la Cour suprême des États-Unis n'avait jugé « rien d'illégal » à façonner les circonscriptions électorales à l'avantage d'un parti majoritaire. Il a même ouvertement reconnu qu'il s'agissait de « charcutage électoral » (du découpage électoral partisan) avant de se corriger en affirmant que le Texas est en train de « tracer des lignes ». À plus de 2800 kilomètres d'Austin, la gouverneure de l'État de New York, Kathy Hochul, s'est présentée aux côtés des démocrates du Texas et a fait valoir que leur cause devait être nationale. PHOTO JULIA DEMAREE NIKHINSON, ASSOCIATED PRESS La gouverneure démocrate de l'État de New York, Kathy Hochul « Nous ne tolérerons pas que notre démocratie soit volée lors d'un braquage moderne par une bande de cowboys hors-la-loi », a affirmé Mme Hochul lundi, entourée de plusieurs législateurs ayant quitté le Texas. Si les républicains sont prêts à réécrire les règles pour se donner un avantage, ils ne nous laissent pas le choix : nous devons faire de même. Il faut combattre le feu par le feu. Kathy Hochul, gouverneure de l'État de New York Un vote sur les cartes proposées était prévu lundi à la Chambre des représentants du Texas, mais il ne peut avoir lieu si les députés démocrates empêchent le quorum en se rendant dans un autre État, ce qui les met hors de portée des forces de l'ordre texanes. Pas de recours légal, selon une démocrate M. Abbott a insisté avant la session prévue sur le fait que les législateurs se sont « enfuis », en violation de leurs devoirs envers l'État. « Je pense qu'ils ont perdu leurs sièges à l'Assemblée législative de l'État parce qu'ils ne font pas le travail pour lequel ils ont été élus », a-t-il soutenu lors d'une entrevue sur les ondes de Fox News. Les démocrates ont déclaré qu'ils n'avaient aucune intention d'accéder aux demandes de retour du gouverneur. « Il n'a aucun recours légal », a affirmé la représentante du Texas Jolanda Jones, l'une des élues présentes à New York lundi. « Les assignations à comparaître du Texas ne fonctionnent pas à New York, il ne peut donc pas venir nous chercher. Les assignations à comparaître au Texas ne fonctionnent pas à Chicago […]. Il jette de la poudre aux yeux. » Le refus des législateurs texans de se présenter constitue une violation civile des règles législatives. Quant à sa menace de destituer les législateurs, M. Abbott a cité un avis juridique non contraignant émis par le procureur général républicain Ken Paxton, dans le cadre d'un conflit partisan sur le quorum en 2021. M. Paxton a suggéré qu'un tribunal pourrait déclarer un législateur déchu de ses fonctions. PHOTO ERIC GAY, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Le procureur général du Texas, Ken Paxton M. Paxton, candidat au Sénat, a écrit sur X que les démocrates qui « tentent de fuir comme des lâches devraient être retrouvés, arrêtés et ramenés au Capitole immédiatement ». Les blocages législatifs ne font souvent que retarder l'adoption d'un projet de loi, notamment en 2021, lorsque de nombreux démocrates de la Chambre des représentants du Texas ont quitté l'État pendant 38 jours pour protester contre les nouvelles restrictions de vote. À leur retour, les républicains ont tout de même adopté cette mesure. Les législateurs ne peuvent adopter de projets de loi à la Chambre des représentants du Texas, qui compte 150 membres, sans la présence d'au moins les deux tiers d'entre eux. Les démocrates détiennent 62 des sièges de cette chambre à majorité républicaine, et au moins 51 d'entre eux ont quitté l'État, a déclaré Josh Rush Nisenson, porte-parole du groupe démocrate de la Chambre des représentants.